14 janvier 2025
Chers lecteurs,
Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un sujet qui me tient à cœur et qui me rend triste. Il s’agit de l’école.
Je rencontre depuis quelques temps déjà, de nombreux élèves en souffrance à l’école, qui s’ennuient, qui n’y arrivent pas, qui vont mal !
Et je m’interroge depuis un moment déjà, sur le système scolaire et le sens du mot « travail » à l’école. Qu’en pensez-vous ?
Qui n’a pas dit à son enfant un jour ? « Va travailler dans ta chambre » ou « tu n’as pas assez travaillé ! »
Quel enseignant n’a jamais écrit sur un bulletin ? « Manque de travail » ou bien « ne travaille pas assez »
Et quand l’enfant a pourtant travaillé, peut-être mal mais il a essayé, que croyez-vous qu’il se dit ?
A quoi bon !
Alors j’ai cherché la définition du mot travail dans le dictionnaire et elle est surprenante :
Le mot travail vient du latin tripalium, qui était, je vous le donne en mille, un instrument de torture composé de trois pieux ! Historiquement, le travail désigne, en effet, la souffrance, la douleur, en particulier celle que peut endurer une femme lors d’un accouchement.
Envoie-t-on nos enfants à l’école pour être torturé ?
En philosophie, on considère que le travail est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l’être humain. La notion de travail est aujourd’hui intrinsèquement liée à l’idée de production et de rémunération. Le travail, c’est produire un effort et percevoir une rémunération en échange.
L’enfant est-il rémunéré ?
Et je me questionne à nouveau. L’enfant doit-il aller à l’école pour travailler ou bien pour apprendre et pour forger ses capacités pour demain ?
La plupart du temps, l’enfant en difficulté ne sait pas « travailler », ne sait pas comment s’y prendre, ne sait pas où il va, ni à quoi ça sert tout ça. Et parfois même quand il essaie, il n’a pas le résultat escompté et il se décourage.
Lorsque je vois ma petite fille en CE1 faire ses devoirs, je suis horrifiée en pensant aux enfants en difficultés et je plains déjà les parents. Pour elle, c’est facile. Elle lit et elle sait. Donc, c’est rapide et c’est plaisant. Et donc ce n’est pas vraiment du « travail ».
Mais pour ceux qui ont de difficultés, les devoirs deviennent bien une « torture » parfois.
L’apprentissage devrait être ludique, joyeux, plaisant.
Au lieu de ça, il devient souvent ennuyeux et triste !
Je ne suis pas là, en train de critiquer les enseignants qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’on leur donne. J’ai moi-même été prof et je ne suis pas toujours fière du discours que j’ai pu avoir.
Mais je suis contente d’être partie à temps !
Et je m’interroge encore : pourquoi les enseignants n’ont-ils pas de formation en psycho ?
Ils ont dans leurs classes des DYS, des HPI, des autistes asperger et j’en passe… Ils ont des enfants en souffrance noyés dans des classes de 30 élèves !
Ne croyez-vous pas que l’école d’aujourd’hui est à bout de souffle et inadaptée aux enfants d’aujourd’hui ?
Une enseignante me disait encore cette semaine : « dans les classes, il y a 30 % des enfants qui suivent et s’en sortent facilement, 30 % qui font ce qui peuvent et 30% qui sont perdus ». Ouah !
Ça me rend triste ! Malheureusement je n’ai pas la solution et n’ai pas le pouvoir de changer ça ! J’aurai bien aimé.
Mais, s’il vous plait. Commencez par dire à vos enfants d’apprendre ! Ils auront tout le temps de travailler jusqu’à 67 ans ! Encouragez-les, faites leur confiance, et montrez leur le chemin.
Affectueusement.